Deux enseignants de la HEAD remportent un concours en Ville de Neuchâtel
Voici un an, la rénovation du Collège des Parcs à Neuchâtel s’accompagnait d’un concours pour aménager les espaces extérieurs. Le jury a longuement délibéré pour départager les cinq dossiers artistiques sélection- nés au premier tour de cet appel à projets culturel, parmi les 38 reçus. C’est finalement le projet deux plasticiens et enseignants de la HEAD – Christian Gonzenbach et Vincent Kohler- qui sera réalisé d’ici la réouverture du collège en 2025. L’oeuvre est budgétée à 285’000 francs dans le cadre du pourcent culturel de la Ville de Neuchâtel« Le jury a été convaincu par l’aspect ludique de l’installation, qui active l’imaginaire et appelle à l’action des élèves, au-delà de la contemplation », rapporte sa présidente, Morgane Paillard, curatrice indépendante et directrice de la Galerie C à Neuchâtel. Une installation dont le nom seul a de quoi intriguer : « Fulu- lupulu, Gilililiri, Dorooosooo, Gnamayap, Keuuuleuuule & Arrrrrchhhiii ».
Les monstres dérangés sortent de terre
En quoi consiste ce projet ? Six familles de créatures sont tapies dans le sol du collège. Mais on ne verra qu’une petite partie de leur corps – un tentacule, une queue, des dents ou une dorsale de géant des mers. A chaque monstre son matériau, allant de la céramique au bronze, en passant par le bois, le verre et l’aluminium. Et naturellement, ces éléments, en plus d’ouvrir des fenêtres vers l’imaginaire des enfants, appelleront au jeu : grimper, se suspendre, se faufiler et se cacher, ou encore gicler de l’eau, les possibilités sont innombrables !
« Nous avons été séduits par l’originalité de cette installation qui laisse aux enfants une grande marge d’appropriation », relève Eva Volery, responsable des pour-cents culturels. L’œuvre fait bien sûr un clin d’œil aux travaux conséquents qui auront lieu sous la cour sud du collège, où se trouveront à l’avenir les salles de sports enterrées. « Nous sommes en effet partis de cette importante excavation de la colline pour aboutir à cette idée mi-réelle mi-fantastique : quelles bestioles trouve-t-on lorsqu’on retourne le sol ? » explique Vincent Kohler.
Quant à la question de savoir si les monstres du sous-sol sont gentils ou non, Vincent Kohler préfère rester évasif : « Cela reste complètement ouvert : nous préférons donner le point de départ vers l’imaginaire et laisser les enfants s’approprier cet univers à leur manière. Ce peut être aussi des explorations intéressantes pour les enseignant-s. » On trouvera ces bouts de monstres dans la cour sud du collège, mais aussi dans la cour nord où se situera la nouvelle annexe du collège des Parcs, accueillant les élèves du premier cycle.